A l’issue des journées thématiques sommeil soutenues par la SFRMS et consacrées au SAOS de l’enfant, un groupe multidisciplinaire de praticiens spécialistes de cette pathologie a fait le point à travers leurs expériences et la littérature dans le diagnostic et la prise de cette pathologie dans une population pédiatrique.
Ces consensus sont ouverts aux membres de la SFRMS.
• Revue historique sur le syndrome d’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant
Auteurs : Y.H. Chien, C. Guilleminault
Cette revue fait un rappel historique des découvertes sur le SAOS de l’enfant. Depuis Dickens et sa première description d’un individu obèse, ronfleur et somnolent, les auteurs ont retracé plus de 50 ans de recherche et de questionnements sur ce sujet : la reconnaissance du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) chez l’adulte non obèse et chez l’enfant ainsi que la découverte du syndrome de haute résistance des voies aériennes supérieures. Les connaissances physiopathologiques sur le SAOS ont évolué ainsi que les prises en charge chez l’enfant qui sont passées de la trachéotomie, à la pression positive continue, puis à l’adéno-amygdalectomie combinée aux traitements orthodontiques et aux séances de kinésithérapie maxillo-faciale. Les conséquences de ce syndrome ne sont pas négligeables et atteignent aussi bien la cognition, le comportement, l’humeur, le système cardiovasculaire. De nombreuses portes ont été ouvertes en quelques années grâce à l’étude du SAOS mais beaucoup de questions restent encore sans réponse.
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• Diagnostic clinique du syndrome d’apnées obstructives du sommeil de l’enfant
Auteurs : G. Aubertin, C. Schröder, F. Sevin, F. Clouteau, M.-D. Lamblin, M.-F. Vecchierini
Sous l’égide de la Société française de recherche et de médecine du sommeil (SFRMS), une journée de travail a été consacrée au syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) de l’enfant. Un groupe multidisciplinaire de praticiens spécialistes de cette pathologie (pneumologue, pédiatre, ORL, rééducateur oro-maxillo-facial, neurophysiologiste, spécialiste du sommeil) a fait le point à travers leurs expériences et les données de la littérature sur la valeur des signes cliniques pris isolément ou regroupés et sur la valeur des questionnaires remplis par les parents dans le diagnostic clinique du SAOS de l’enfant et dans l’appréciation de la sévérité de ce syndrome. Un interrogatoire aidé de questionnaires validés, associé à un examen physique et ORL soigneux permettent-ils de suspecter un SAOS, d’apprécier sa sévérité, voire de porter le diagnostic ? À l’heure actuelle, persiste le dogme selon lequel le diagnostic de certitude nécessite un enregistrement de la respiration au cours du sommeil. Toutefois, les approches cliniques réalisent un premier pas indispensable pour juger de la probabilité du diagnostic, apprécier la sévérité et donc juger de la nécessité d’une poly(somno)graphie et enfin décider de la fréquence du suivi. À défaut de porter un diagnostic de façon certaine, l’approche clinique est donc une étape très importante dans la prise en charge de l’enfant suspect de SAOS. Nous proposons, pour finir, une conduite à tenir dite d’experts, nuançant les indications des examens du sommeil chez l’enfant suspect de SAOS sans comorbidité.
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• Diagnostic du syndrome d’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant (2–18 ans) : place de la polysomnographie et de la polygraphie ventilatoire
Auteurs : P. Franco, H. Bourdin, F. Braun, J. Briffod, I. Pin, M.-J. Challamel
Sous l’égide de la Société française de recherche et de médecine du sommeil (SFRMS), une journée de travail a été consacrée au syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) de l’enfant. Un groupe multidisciplinaire de praticiens spécialistes de cette pathologie (pneumologues, pédiatres, otorhinolaryngologues, neurophysiologistes, spécialistes du sommeil) a fait le point à travers leurs expériences et les données de la littérature sur la place des enregistrements électro-physiologiques dans le diagnostic du SAOS. Les critères diagnostiques recommandés par l’American Academy of Sleep Medicine (AASM), révisés en 2012 et en 2014, sont exposés : méthodologie des enregistrements de sommeil, définitions des évènements respiratoires et règles de codage visuel. Les critères diagnostiques des troubles respiratoires du sommeil chez l’enfant sur les enregistrements polysomnographiques (PSG) et les recommandations de la Haute Autorité de santé sur les indications de la polysomnographie sont également rapportés. L’intérêt et les limites de la PSG en unité de sommeil, de la PSG ambulatoire et de la polygraphie ventilatoire (PV) sont décrits. Un arbre décisionnel a été élaboré dans le but de répondre au mieux au besoin diagnostique et de suivi de ces enfants.
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• Syndrome d’apnée obstructive du sommeil de l’enfant : stratégie thérapeutique
Auteurs : J. Cohen-Lévy, J. Potenza, V. Couloigner
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est d’origine multifactorielle. Chez l’enfant exempt de malformations ou de comorbidités, il est imputable à l’hypertrophie des tissus mous pharyngés, à une étroitesse des voies aériennes osseuses, à une atteinte du tonus neuromusculaire ou à une combinaison de ces facteurs. L’exploration diagnostique et la prise en charge pluridisciplinaire des enfants concernés peut, en fonction de la complexité ou du caractère persistant du SAOS, faire appel à plusieurs spécialités : l’oto-rhino-laryngologie (ORL), la pneumo-allergologie, l’ODF (orthodontie), la kinésithérapie et l’orthophonie. Afin d’organiser, d’une part, le parcours de soins de ces jeunes patients qui ne peuvent pas tous accéder à des consultations pluridisciplinaires, rares et dispersées sur le territoire français, et d’offrir, d’autre part, un cadre aux différents spécialistes concernés, un groupe de réflexion s’est réuni. Ce groupe de travail, constitué d’une orthodontiste, d’un chirurgien-pédiatre ORL et d’un kinésithérapeute, a dirigé un atelier de discussion rassemblant une cinquantaine de professionnels, pour établir des arbres décisionnels à partir d’une revue de la littérature et d’échanges d’expérience. Trois axes ont ainsi été développés et leurs conclusions sont présentées dans cet article : 1) la stratégie diagnostique pluridisciplinaire ; 2) les modalités thérapeutiques en fonction de l’âge et 3) les séquences thérapeutiques pour les patients associant hypertrophie adéno-amygdalienne et insuffisance transversale du maxillaire.
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